Le jour où tout a basculé
Le 11 septembre 2001, au moment où les avions frappaient les Tours Jumelles, Abbi fêtait son premier anniversaire à la crèche du World Trade Center. La photo qui la montre en train d’être secourue fait la une de tous les journaux. Dès lors, elle devient « Baby Hope » : un véritable symbole d’espoir. Noah, lui, a perdu son père le 11 Septembre. Depuis, il cherche désespérément à savoir comment il a vécu ses derniers instants, convaincu que la réponse se trouve sur le célèbre cliché. Quinze ans plus tard, lorsque Noah s’aperçoit que Baby Hope travaille dans le même camp de vacances que lui, il y voit un signe du destin. Saura-t-il la persuader de se lancer à la découverte des secrets de ce jour où tout a basculé ?
Ma foi, l'exercice aurait pu être franchement casse gueule : une fiction construite autour du 11 septembre. L'histoire d'une rescapée devenue héroïne nationale à cause d'un cliché d'elle bébé, dans les bras d'une femme qui lui a sauvé la vie en s'enfuyant du World trade center, et la recherche de la vérité d'un orphelin, en quête d'informations sur son père mort ce jour là dans les tours. L'auteur précise donc que c'est une fiction, mais qui s'appuie sur le véritable traumatisme d'une population marquée à vie par cette terrible journée, en particulier pour les habitants de NY et de sa banlieue où l'attentat à fait de nombreuses victimes. Le fait de faire parler ces ados, qui n'ont pas le souvenir du 11/09 mais qui pourtant ont vu leur destin basculer ce jour-là est assez habile. L'écriture est plutôt délicate, assez pudique, et, tout en appelant au devoir de mémoire, ce roman a l'énorme avantage d'éviter tous les clichés mettant à dos l'Amérique héroïque contre les forces du mal.