Au nom de Catherine
De retour à la Maison des enfants de Sèvres, Catherine se lance dans le monde. Poussée par Goéland et Pingouin, elle commence une carrière de photographe-reporter. Mais, au début des années 50, il ne fait pas bon être une femme dans ce milieu exclusivement masculin. Et si la guerre est finie, les combats, eux, ne manquent pas. À commencer par le féminisme, que Catherine découvre avec Simone de Beauvoir. Sa rencontre avec Mayis, chanteuse noire américaine qui a fui les États-Unis pour s’installer en France, la pousse à réaliser un vieux rêve. La voilà embarquée pour trois mois dans cette Amérique de l’après-guerre, où le meilleur côtoie le pire. Là-bas, elle est tour à tour confrontée à la peur, au racisme et à l’injustice, mais aussi au courage, à la force du collectif et à la rébellion. À sa façon, Catherine lutte.
Après la Guerre de Catherine, Julia Billet nous entraîne dans le Paris des années 50. Catherine mène encore de beaux combats. Sa rencontre avec Mavis, une chanteuse noire américaine, la conduit jusqu'aux États-Unis pour dénoncer le racisme. Elle écrit dans les pages de l'Humanité notamment pour critiquer la place des femmes dans la société suite à un entretien avec Simone de Beauvoir. Ces différentes intrigues prennent pour toile de fond la Ruche, lieu de vie de nombreux artistes influents de l'avant-garde, et nous invitent à partager le quotidien de Max Ernst, Marie Laurencin, Marc Chagall et bien d'autres. Profond et audacieux, ce roman est à lire et à relire, il appelle à s'interroger sur ce qui reste de cette période dans notre société contemporaine.